L'Allemagne met en œuvre le plan de relance économique le plus complet de l'histoire, axé sur des actions "vertes

En réponse à la crise de Covid19..... un dispositif historique permettant de stimuler davantage les énergies renouvelables, l'hydrogène et la mobilité électrique.

L'actuel plan de relance allemand, d'un montant de 130 milliards d'euros pour les années 2020/2021, dont 120 milliards seront dépensés par le gouvernement fédéral, comporte 57 mesures différentes et vise à combiner deux objectifs : soutenir la reprise économique ainsi que la transition vers une économie durable, numérique et sans carbone.

Le 3 juin, les partenaires de la coalition allemande du gouvernement fédéral ont décidé d'un programme de relance qui alloue plus de 40 milliards d'euros à des domaines comme les énergies renouvelables, les transports publics, les véhicules électriques et les infrastructures de recharge. Le gouvernement a également réduit  la TVA de 3% pour le reste de l'année 2020. Parmi les autres mesures figurent la recherche dans le domaine des technologies futures, les logements à faible consommation d'énergie, l'économie de l'hydrogène, l'agriculture  durable, le soutien supplémentaire aux familles, le transport aérien et la sylviculture. Dans un tournant significatif par rapport aux politiques précédentes, le gouvernement alloue 8 milliards d'euros de subventions supplémentaires pour les acheteurs de voitures électriques (ceci ne concerne pas l'achat de nouvelles voitures à essence et diesel). Les transports publics et le système ferroviaire allemand (Deutsche Bahn) seront également soutenus.

L'Allemagne, qui prévoit de fermer ses dernières centrales nucléaires d'ici à la fin de 2022 et qui suit simultanément un calendrier d'élimination progressive du charbon, doit également s'assurer que les industries manufacturières à forte intensité énergétique continueront à l'avenir à être approvisionnées en énergie à des prix compétitifs. "L'EEG-Umlage", une surtaxe par kWh destinée à financer les tarifs de rachat pour favoriser les énergies renouvelables, sera abaissée pour les entreprises comme pour les clients privés. La mesure est financée par une taxe carbone et des subventions de onze milliards d'euros. En outre, les industries à fortes émissions, telles que les raffineries et la production d'acier, doivent se décarboniser et devenir plus respectueuses du climat. La stratégie nationale sur l'hydrogène, publiée le 10 juin, vise à développer la production d'hydrogène neutre en carbone, en particulier l'hydrogène "vert", et à la rendre commercialement viable à l'avenir. Afin de promouvoir l'hydrogène comme carburant de substitution et solution de stockage neutre en carbone, le ministère allemand de l'économie et de l'énergie BMWi renforce ses partenariats énergétiques existants avec des pays du monde entier, dont le Chili, et en développe de nouveaux. Le gouvernement allemand a également relevé de manière significative les objectifs pour l'éolien offshore dans le Nord et le siège de la Baltique, les portant à 20 gigawatts en 2030 et 40 gigawatts en 2040. Quelques semaines avant le plan de relance, le gouvernement fédéral et les États avaient déjà envoyé des signaux positifs à l'Energiewende en décidant de lever le plafond solaire de 52 gigawatts et en proposant une nouvelle solution de dérogation pour une distance standard pour les éoliennes terrestres.

À partir du 1er juillet, l'Allemagne assurera la présidence du Conseil de l'UE. En période d'incertitude économique et de transition accélérée, l'Allemagne met l'accent sur le "Green Deal" européen, qui vise également à donner vie à des concepts tels que la "reprise verte" et la "vague de rénovation" et à relier la reprise économique à la protection du climat et à la numérisation.

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